Prix roman des étudiants France Culture : les 5 romans en lice

Découvrez à travers la sélection ci-dessous les 5 romans sélectionnés et empruntez-les dans votre BU pour une durée de 14 jours.

  • Jakuta Alikavazovic, Au grand jamais – Editions Gallimard

La mère de la narratrice a disparu. Cette femme, une poétesse acclamée dans son pays, avait déjà connu l’effacement après son installation en France : peu à peu, l’écriture l’avait quittée. La disparition s’impose dès lors à sa fille, devenue mère à son tour, comme une clé pour résoudre l’« énigme qu’est une personne ». Suivant son instinct — serait-ce plutôt un don ? —, elle collecte les symptômes d’une histoire refoulée, jusqu’à en exhumer le cœur battant.


« C’est un livre qui a agi sur moi comme un mirage, comme un véritable tour de magie grâce à une langue énigmatique, mystérieuse, extrêmement littéraire et poétique. » Marie Richeux, productrice du Book Club sur France Culture.

(Ré)écoutez Jakuta Alikavazovic dans Le Book Club de Marie Richeux

  • Thibault Daelman, L’Entroubli – Editions du Tripode

Dans un quartier populaire de Paris, une mère dévouée, parfois dépassée et excessive, tente, en dépit de l’adversité et d’un père alcoolique, d’élever cinq garçons. Chez l’un d’eux, en écho aux drames et aux joies qui le criblent depuis l’enfance, s’impose la nécessité d’écrire. Comme si la vraie vie était là, dans les mots et une mémoire démentielle.


« Dans un livre déconcertant, en ce qu’il décale par un lyrisme débordant le genre du récit autobiographique, Thibault Daelman raconte son enfance dans un milieu populaire et son goût pour la langue et l’écriture. C’est le récit d’un jeune homme qui tente de s’extraire des difficultés de son milieu par l’écriture mais qui dépasse largement la catégorie du récit de formation et celle du transfuge de classe, parce que son auteur parvient à articuler une expérience unique.» Lucile Commeaux, productrice de l’émission « Le regard culturel » sur France Culture.

(Ré)écoutez la chronique “Le Regard culturel” de Lucile Commeaux

  • Grégory Le Floch, Peau d’ourse – Editions du Seuil

Mont Perdu a des rêves qui ne sont pas ceux de son village des Pyrénées encore aux prises avec des traditions archaïques. L’adolescente, corpulente, lesbienne, victime de harcèlement, trouve refuge auprès des montagnes, les seules qui lui parlent et la comprennent. Et peu à peu, Mont Perdu va se métamorphoser en ourse.


« Ce livre c’est l’OVNI de la rentrée littéraire ! Un mélange d’ultra-contemporain et de merveilleux. […]Vous l’aurez compris, dans ce roman, il est question d’amour, de folklore et de symbiose avec le monde du vivant. Mais surtout, Nina, c’est quelqu’un qui cherche à trouver sa place. Et ça, ça va résonner en vous, j’en suis sûr. » Henri Le Blanc, coordinateur des programmes culturels de la chaîne.

  • Séphora Pondi, Avale – Editions Grasset

om est étudiant en pharmacie et depuis l’enfance l’objet de brimades, de rejets et de frustrations qui l’ont mué en homme largué et érotomane, aux prises avec d’étranges désirs de dévoration. Jeune actrice noire en pleine ascension, Lame se livre à des séances d’hypnose pour soigner un eczéma qui la ronge. L’un est un monstre en puissance ; l’autre une comédienne en devenir qui réalise que ce corps, qu’elle veut offrir et voir vibrer au contact du monde, lui échappe et la met en danger. Les deux trajectoires vont se juxtaposer jusqu’à leur collision.


« Quand vous ouvrez ce livre vous ne pouvez plus le lâcher tant le suspense est intense.» Arnaud Laporte, Producteur de l’émission « Comme un samedi ».

(Ré)écoutez Séphora Pondi dans Comme un samedi d’Arnaud Laporte

  • Laura Vazquez, Les Forces – Éditions du Sous-sol

C’est l’histoire d’une fille qui n’est pas d’accord avec l’ordre social. Nos visages sont-ils des images, des devantures ? Notre attention est-elle devenue une propriété, comme les terrains ? Est-ce que quelque chose s’est cassé en nous ?De l’enfance à l’écriture, en passant par un bar mystérieux, une maison abandonnée, un immeuble rempli de sectes, ou le sommet d’une montagne, la narratrice nous entraîne dans une odyssée parsemée de miroirs homériques, de chants d’aèdes qui nous montrent le livre en train de se faire.


« C’est un livre qui fait beaucoup d’effet et je parle d’effets physiques quand on le lit. Il est drôle et émouvant, on s’attache à la narratrice autant qu’on la déteste. C’est un roman d’apprentissage au sens classique du terme : c’est une enfant qui s’en va vers l’âge adulte avec toutes les découvertes qu’on peut faire à cet âge-là. Sauf que c’est écrit dans une langue inédite et inouïe. On a envie de la dire, cette langue, il y a beaucoup d’oralité. On retrouve toute la percussion de ses phrases en tant que poète. » Marie Sorbier, Productrice de l’émission « Le Point culture ».

(Ré)écoutez Laura Vazquez dans Le Book Club.

Plus d’informations sur :